Résumé :
Cette thèse aborde les problèmes de variabilité et confusabilité phonémique du point de vue des modèles de prononciation pour un système de reconnaissance automatique de la parole. En particulier, plusieurs directions de recherche sont étudiées. Premièrement, on développe des méthodes de conversion automatique de graphème-phonème et de phonème-phonème. Ces méthodes engendrent des variantes de prononciation pour les mots du vocabulaire, ainsi que des prononciations et des variantes de prononciation, pour des mots hors-vocabulaire. Cependant, ajouter plusieurs prononciations par mot au vocabulaire peut introduire des homophones (ou quasi-homophones) et provoquer une augmentation de la confusabilité du système. Une nouvelle mesure de cette confusabilité est proposée pour analyser et étudier sa relation avec la performance d’un système de reconnaissance de la parole. Cette « confusabilité de prononciation » est plus élevée si des probabilités pour les prononciations ne sont pas fournies et elle peut potentiellement dégrader sérieusement la performance d’un système de reconnaissance de la parole. Il convient, par conséquent, qu’elle soit prise en compte lors de la génération de prononciations. On étudie donc des approches d’entraînement discriminant pour entraîner les poids d’un modèle de confusion phonémique qui autorise différentes facons de prononcer un mot tout en contrôlant le problème de confusabilité phonémique. La fonction objectif à optimiser est choisie afin de correspondre à la mesure de performance de chaque tâche particulière. Dans cette thèse, deux tâches sont étudiées: la tâche de reconnaissance automatique de la parole et la tâche de détection de mots-clés. Pour la reconnaissance automatique de la parole, une fonction objectif qui minimise le taux d’erreur au niveau des phonèmes est adoptée. Pour les expériences menées sur la détection de mots-clés, le « Figure of Merit » (FOM), une mesure de performance de la détection de mots-clés, est directement optimisée.